Transport | Banlieue nord : Une ligne TGM-bis !

 

La Transtu a inauguré, lundi 18 septembre, une nouvelle ligne de bus reliant Tunis à La Marsa (ligne 347). Pour le moment, sa fréquence (sur le papier) est de 20 minutes. Elle serait le prélude à l’arrêt du train de la ligne Tgm, en raison des travaux qui seront entrepris sur la voie ferrée. Notamment sur le pont situé au niveau de La Goulette-Casino.

Les usagers de la ligne Tgm viennent de sortir d’un été éprouvant caractérisé par la forte canicule et par les rushes d’estivants qui choisissent ce moyen de transport pour rejoindre les plages de la banlieue nord. Cette période constitue une petite trêve et un certain soulagement. Ceci, malgré la rentrée scolaire qui marque le retour des élèves. Ces derniers prennent le relais des estivants et font régner dans les trains une certaine atmosphère de laisser-aller et d’incivilités.

Il ne faudrait pas décevoir les usagers

En tout cas, le lancement de cette nouvelle ligne serait de nature à changer certaines habitudes et à instaurer un nouveau mode de comportement. C’est du moins ce que l’on espère. La première phase expérimentale devrait fournir des éléments d’appréciation aux responsables, à la lumière desquels ils pourront réajuster l’offre et l’adapter aux besoins.

Mais il ne faudrait pas décevoir les usagers. L’itinéraire prévu pour cette ligne est un peu long puisqu’il est d’environ 21 km.

Actuellement, le train fait le trajet en moins d’une heure. Il n’y a aucun obstacle vu qu’il emprunte la voie qui lui est réservée et qu’il fait la distance séparant la gare de Tunis-Marine à la gare du Bac à une vitesse assez rapide. Par contre, le bus va suivre à peu près le même itinéraire sans passer devant le Palais de Carthage. Il aura, sûrement, des difficultés tout le long de l’avenue Habib-Bourguiba qui commence à La Goulette à cause de la densité du trafic automobile sur ce tronçon de la route.

Besoin de communication

Les banlieusards aimeraient bien savoir si, vraiment, la création de cette ligne est un prélude à l’arrêt de la ligne Tgm. En cause les travaux qui seront effectués sur la voie en préparation à la mise en service des nouvelles rames dont l’acquisition a été annoncée depuis plusieurs années. La communication sur ce point doit être plus complète. Sur un autre plan, il n’est pas inutile de rappeler à la Transtu qu’il y a des destinations, où il y a une forte demande et qui ne sont pas desservies. L’acquisition de nouveaux bus (même d’occasion) pourra apporter des réponses à ces usagers.

En effet, les zones des Lacs et des Jardins de Carthage sont privées de moyens de transport. C’est le moment de leur prêter attention et de les programmer dans d’éventuels projets d’extension ou de création. Il y a urgence, d’autant que ces destinations concernent les nouvelles agglomérations qui ont vu le jour tout au long de cette décennie.

En dernière analyse, il y a lieu d’évoquer les tarifs appliqués. Certes, le côté social doit prévaloir dans la fixation des prix des tickets. Mais la société doit penser, aussi, à ses équilibres financiers sans trop charger les usagers.

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